Cameroun - Arts martiaux : Dominique Saatenang, le Shaolin Noir
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Cameroun - Arts martiaux : Dominique Saatenang, le Shaolin Noir :: CAMEROON

Le tout premier Africain à intégrer le mythique centre chinois de formation au kung-fu séjourne en ce moment au bercail.

Maître Dominique Martin Saatenang  c’est comme cela qu’il veut qu’on l’appelle – est au pays. Il est revenu par l’aéroport international de Douala, le samedi 20 décembre 2014 à 17 heures. Il a alors immédiatement pris la route direction son village, Bafou, dans la région de l’Ouest pour ne regagner Douala que le lundi 22 décembre 2014. C’est dans l’hôtel du quartier Akwa où il est descendu pour la suite de son séjour qu’il nous reçoit. Le reporter a l’occasion de voir pour la première fois le premier Noir pensionnaire du temple de Shaolin, en Chine. De petite taille, il est souriant et affiche toujours un air déterminé et concentré.

L’enfant de Douala, 39 ans aujourd’hui, se dit heureux de retrouver la terre de ses ancêtres. « Il n’y a pas plus de joie, plus d’amour qu’on éprouve lorsqu’on retrouve sa terre natale. La joie m’envahit », réagit-il. C’est la même joie qu’il éprouve depuis une vingtaine d’années. Depuis qu’il est parti du Cameroun pour la Chine via le Gabon. A un moment, Maître Saatenang est revenu auréolé de gloire. Une gloire que lui a procurée son passage au temple de Shaolin, cette espèce de centre de formation au kung-fu qui a une réputation séculaire et est connu de toute la planète.

Saatenang y entre au début du millénaire. Il est le premier Noir à être admis dans cette académie. La formation est rude. Il est à plusieurs reprises tenté d’abandonner, mais résiste, s’accroche. Sa persévérance finit par payer. Saatenang est consacré membre du Temple de Shaolin en 2011. Il se fait désormais appeler Shi Yan Mai et devient ambassadeur du Kung-fu wushu. Le « Bruce Lee Africain » comme on le surnomme sur le continent concrétise là un rêve d’enfant. Plus jeune, il regarde et est conquis par « Opération dragon » qui a pour acteur principal, l’acteur d’origine chinoise Bruce Lee. C’est après avoir regardé ce fil dans une salle de cinéma de Douala qu’il décide d’abandonner le football pour les arts martiaux chinois.

Mais le moine Shaolin veut que les autres Africains profitent de ses connaissances. On l’a ainsi vu obtenir en 2011 l’intégration de 10 jeunes Africains dont 2 Camerounais au temple de Shaolin. Saatenang s’attèle à développer les structures du kung-fu au Cameroun. C’est une des choses qui le préoccupent au plus au point depuis de longues années. L’inexistence d’une organisation continue de le faire souffrir. Comme du temps où il ne pouvait défendre les couleurs de son pays natal sur les tatamis du monde juste parce que la fédération camerounaise n’engageait pas d’athlètes. Le juge de la Fédération internationale veut, avec le concours de l’association de kung-fu wushu du Cameroun tout remettre en ordre. Le « Cameroonian Shaolin » devrait donner un peu plus de détails sur le kung-fu wushu camerounais au cours de la conférence de presse qu’il donne dans quelques jours à Yaoundé.

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